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Tututte poët poët


Il y a certains soirs
où lorsqu'on cherche son chemin
La rue devient miroir
Pour seule et unique témoin

 

Ahhhh la belle époque 


A l’époque, on jouait sans se soucier des lendemains qui chantent
Et l’on ramassait à la pelle, les petites culottes indécentes
A l’époque, on se désinfectait l’esprit à l’alcool 
En beuglant « I love rock’n roll ! »
A l’époque, on refaisait le monde à la sauce bohême
Tous unis autour d’un verre dans l’espoir d’un deuxième
Ahhhh la belle époque où les vers étaient mûrs et les murs étaient verts
On se la remet à l’envers?

 

Photo: Artyficiel - Olivier FERTEL
Avec Wilfrid V.

Les Raies-Eléphantes

(poème pour un poisson d'avril)
Aux toutes premières lueurs d'avril
Un pachyderme trempa sa queue dans un bocal
Et de cet accident pisciphile
Naquit une nouvelle espèce animale

Trésors difformes et créatures hybrides
Minotaures acquatiques aux crevasses ravageuses
La Nature, en toute innocence, se débride
Laissant apparaître une bestialité rugueuse

Les Raies-Eléphantes passent sous le nez
Puis fendent le coeur
Poilade de facéties panées
Qui trompe le lecteur!

Transpire en commun

(libres réflexions sur la canicule)

 

Sudations odorantes
Gouttelettes dégoulinantes
Chaleurs asphyxiantes
Soif dévorante
Rails dilatés
Collés-serrés
Chemises tachetées
Robes auréolées
Effet bocal
Sécheresse buccale 
Retards sur la ligne
Insultes caudines
Troupeau qui s’enflamme
Sur le quai, sur la rame
Atmosphère malsaine
Contagion microbienne
Brasier humain
Cuisson à point
Ardeur caniculaire
Éponge vestimentaire
Compression
Auto-ventilation
Haleines suffocantes
Moiteurs liquéfiantes
Vapeurs soporifiques
Mines déconfites
Regards hagards
Sauna en gare
Terminus. A la prochaine !

 Powète!

(enfin, ça dépend des jours)

Aaaahhhh la Poésie:  summum de l’activité spirituelle sublimatoire pour atteindre la "planitude". Voici donc quelques poèmes de mon cru.

Briseurs de rêves et casseurs de noix

 

R :Briseurs de rêves et casseurs de noix

Ils me réfreinent mais je f’rais n’importe quoi… pour toi

 

Le cœur a sa morale que la morale ignore

La mort a sa logique dont personne ne sort

Sauf les fous chantant à la vie éternelle

Sauf les poètes qui rient de la Parque mortelle

Sauf les doux rêveurs qui ne peuvent avoir tort

Sauf les idéalistes, chercheurs d’or

Que l’on coupe le fil de la vie à qui veut bien se faire couper

Qu’on laisse vivre toute fantaisie et tout brin de folie « alliée Â»

R

J’entends déjà poindre la clique des cyniques

Et autres trouducologues pragmatiques

Brandissant leur verve rationnelle

Exécrant la chair, le passionnel

Mais la voie est seule et unique lorsqu’il s’agit de désir

De plénitude extatique s’abreuvant d’élixirs

D’oniriques voyages galactiques dans le plus intime des soleils

D’authentiques explosions mirifiques dans son volcan qui sommeille

R

A ces briseurs de rêves et ces casseurs de noix

J’répondrais tête haute  en leur faisant un doigt

Qu’il est temps justement pour eux de s’ casser

Délivrant  le rêve de la réalité

Car oui je rêve, dans cette naïveté maladive

A m’ protéger des andouilles et des endives

Que personne ne me les brisent, que personne ne me les cassent

Ou j’ crierais tel un castrat… après une chute un peu… cocasse !

 

Efflorescences

Emmitouflée dans les parois d’un cocon

Passant des nuits

A hiberner

La chrysalide éclot quand arrive la douce saison

Bourgeon balbutiant

A la soif de grands  jours minéralisés

Dans un ciel efflorescent

Et elle décolle, elle s’envole, en clé de sol

Au gré des symphonies en or,

en vie,

Ses ailes revigorent

 

Quand rejaillit la sève d’une écorce frémissante

Le jeune rameau

Jette son duvet

Se libère de ses écailles qui recouvrent sa peau éclatante

Soleil reluisant

Tous les rayons cycliques viennent le déguster

Dans un songe de printemps

Et il décolle, il s’envole, en clé de sol

Au gré des symphonies en or,

en eau

Ses fruits revigorent

 Tout s’illumine

Et tout prend forme

Tout se transforme

A la levure

 Rien ne se perd dans cette nature

Cristalline

Et elle décole, elle s’envole, en clé de sol

Au gré des symphonies en or,

Hors-norme

Son essence revigore

 

Ton horizon

 

J’ai surfé sur les doubles croches

Passé le mur du son

Un harmonica dans la poche

En guise d’accordéon

J’ai soufflé les lignes infinies

Des notes hors de portée

Pas d’bémol dans ma méli-mélodie

Juste des dièses décalés

 

J’ai trouvé la clé d’sol

En fusion   

Et j’ai pris mon envol 

Pour rejoindre ton horizon

Pulsations   

Pour rejoindre ton  horizon

   

Les oiseaux étaient au diapason

Dans une harmonie parfaite

Leurs soupirs donnaient l’inspiration

De l’air dans ma tête

Puis j’ai foncé sans  commune mesure

Et j’ai boosté le tempo

Pour faire voler cette belle tablature

Toujours crescendo

 

 

A l’unisson des chants d’amour

La profusion des sans-détours

A l’unisson des chants d’amour

La partition est sans retour

Briseurs de rêves et casseurs de noixLéo Barginal
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Quand j'entends le mot kalachnikov

 

Rafales, massacres, détonations, carnages

Resistance, méfiance, vigilance, état d’urgence

Explosions, munitions, boulons, otages

Suspicions, traques, assauts et minutes de silence

 

Création d’un monstre, bain de sang, Bataclan

Bourbier, engrenage, dégringolades, croisades

Bombardements, causes conséquences et réciproquement

Terrasser, guerre de mille ans, faire du chiffre de malade !

 

Coordonner l’horreur, atteindre le Nirvâna paradisiaque

Réussir son coup,  attentats déjoués, situation chaotique

Trous de balles en cavale et délires paranoïaques

Scénario catastrophe, cris de douleurs, larmes automatiques…

 

La mitraille des maux infinis vient défourailler  ma dernière strophe

Et pardonnez-moi l’expression en ces temps particulièrement durs

Que l’on dégaine, que l’on dézingue, ou que l’on apostrophe

Quand j’entends le mot kalachnikov… je sors ma culture !

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